02 mars 2021
Carnet / L'instant du voyage
Être disponible à l'instant et le revivre en pensée plus tard, tel est le plaisir du voyage. Le retour sur l'instant passé n'est pas seulement un souvenir mais une sorte de double vie. Quelques jours ou des années voire des décennies peuvent séparer un bel instant d'un autre. Parfois, l'instant unique, réel et revécu en rêve éveillé, devient alors comme une maison du retour dont on peut franchir le seuil à volonté, l'esprit léger.
Texte extrait de l'album photo Escapades, de mon recueil Carnets de voyage et du premier volume de mon livre Prairie Journal (carnets 2006-2016) © éditions Orage-Lagune-Express.
Photo : Lisbonne, 2014 (photo Christian Cottet-Emard).
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26 février 2021
Du sourire
Le sourire ne vaut que lorsqu’il éclôt comme une fleur sauvage.
Le sourire à clef n’ouvre que de vieilles portes.
La petite flamme de la bougie : un sourire dans l’ombre.
Souriez à la vie mais faites vite.
Le sourire obligatoire : une clef pour l’enfer.
Si le diable te sourit, fais-lui la grimace.
La souris sourit comme le peuplier peut plier.
Souriez, vous n’êtes pas filmé !
Extrait de mon recueil Estime-toi heureux, éd. Orage-Lagune-Express.
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24 février 2021
C'est l'printemps qui s'amène !
Le printemps, c'est le Monsieur Loyal des saisons. Un beau parleur qui n'est pas dupe de son spectacle.
La nature parle aux amoureux. Pour les autres, elle a quand même sa petite musique.
Les bourgeons déjà là comme si tout ce qui s’était passé avant n’avait jamais existé.
Le vieil amoureux reprend le teint frais mais il est toujours aussi moche à l’intérieur.
C’est un grand romantique, excepté aux heures de repas.
Elle est très tendre quand elle a bien mangé.
Pourquoi les marronniers roses peuvent-ils fendre le cœur?
Le bonheur va vite, le malheur prend son temps.
Au printemps, il entend pousser les fleurs et ça l’empêche d’agir.
Il y a des jours où l’on donnerait n’importe quoi pour avoir un cœur de pierre.
Pour éviter d’être amer, mieux vaut se sucrer le bec.
Rien ne vaut un bon sandwich pour soigner un chagrin d’amour (pendant cinq minutes).
Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’elle avait dû être amoureuse de lui à peu près trois quarts d’heure.
Quand le printemps sent trop le fauve, il se parfume à la violette.
Où est passé le vieux merle ? Hop, remplacé par un œuf !
(Petites vannes extraites de mes différents livres publiés ces dernières années. Le titre « C'est l'printemps qui s'amène » est emprunté à la Complainte des printemps de Jules Laforgue.)
Photo Christian Cottet-Emard
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